Péronne : Contre la fermeture des services publics16/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2098.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Péronne : Contre la fermeture des services publics

Samedi 11 octobre après- midi, un millier de personnes ont manifesté à Péronne dans la Somme. Il est vrai que sont menacés la maternité, l'hôpital, le tribunal, la chambre de commerce et même la sous-préfecture. Le cortège est passé devant tous ces services.

La manifestation était à l'initiative de la mairie socialiste. L'Hôtel de Ville était orné d'une grande banderole : " Non à la mort des services publics ; manifestons le 11 octobre " ; au marché du matin, les haut-parleurs ont lancé des appels répétés à la " mobilisation générale ", les commerçants étaient appelés à " baisser le rideau ". La population de cette ville de 8 500 habitants a répondu présent.

De nombreuses personnes sont venues grossir progressivement le cortège parti à cinq cents de l'Hôtel de Ville. " Je n'ai jamais vu ça ", avouait, impressionnée, une manifestante, habitante de Péronne. Certains étaient venus des communes alentour, et des syndicats ouvriers, comme la CGT, étaient présents. Ce sont les élus qui tenaient la banderole de tête de la manifestation " Rachida aura besoin d'une maternité, les Péronnaises aussi ". " Qui sème la misère, récolte la colère ", " L'argent public, pour les services publics ", entendait-on crier au micro. Le curé, en soutane, était aussi de la partie. L'ancien maire de droite s'était senti obligé de participer... mais depuis le trottoir. Notables, commerçants, ouvriers manifestaient ensemble.

La veille encore, des ouvriers et ouvrières de Flodor - une usine que les patrons ont fermée en 2005 - s'étaient rassemblés devant l'Hôtel de Ville, en fait devant le tribunal de grande instance, tout à côté. C'est là qu'était jugée, en une énième instance, l'affaire qui les oppose à leur patron qui, un week-end du mois d'août 2004, avait tenté de déménager en douce les machines. La proximité du tribunal facilite leur regroupement ; la gare de Péronne étant fermée depuis des années.

Un début de mobilisation... à suivre donc.

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