Encore des cadeaux pour les patrons de l'automobile16/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2098.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Encore des cadeaux pour les patrons de l'automobile

Lors de sa visite au Mondial de l'automobile, Sarkozy a annoncé un plan de recherche et de soutien de 400 millions d'euros pour les " véhicules décarbonés ", nouveau terme à la mode pour désigner les véhicules dits " propres ", électriques ou hybrides.

Alors que les entreprises de l'automobile annoncent des plans de suppression d'emplois massifs (1 090 chez PSA, 6 000 chez Renault dont 4 000 en France, des centaines chez Ford Blanquefort) et que leurs profits restent importants (800 millions d'euros d'ores et déjà annoncés pour les actionnaires de Renault en 2008), l'État va leur faire un petit cadeau supplémentaire en prenant sur le budget de la recherche. Face à la moue dépitée des dirigeants français de l'automobile devant la modicité de la somme par rapport au plan d'aide voté dans la semaine par le Congrès américain et qui se monte à près de 25 milliards d'euros, Sarkozy s'est expliqué. Il assure qu'il veut leur garantir un marché en expansion grâce au bonus écologique qui sera maintenu dans ses seuils actuels, ce qui a déjà coûté à la collectivité 250 millions en 2008. Ce bonus passera à 5 000 euros pour les véhicules les moins polluants, prime qui sera étendue aux véhicules utilitaires.

Sarkozy a aussi promis, confirmant au passage sa volonté de supprimer la taxe professionnelle, d'assouplir les règles européennes en matière d'aides d'État, afin de faciliter des prêts à taux réduits aux constructeurs. Et, cerise sur le gâteau, le président de la République a expliqué que, pour financer le gigantesque coût d'équipement du réseau de bornes de rechargement pour les véhicules électriques, il prévoyait des investissements répartis " entre les particuliers, les collectivités, les distributeurs d'électricité, les gestionnaires d'espace public... ". Cela réjouira les patrons de PSA et de Renault, qui ont déjà à l'étude des voitures électriques.

Sans bourse délier, les actionnaires de l'industrie automobile n'auront plus qu'à empocher les bénéfices. Et dire qu'ils clament qu'ils payent trop de charges !

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