Éducation nationale : Non aux attaques contre l'école, les élèves et les enseignants !21/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2077.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Non aux attaques contre l'école, les élèves et les enseignants !

La grève des travailleurs de la Fonction publique du 15 mai a été suivie dans l'Éducation nationale par plus de la moitié des personnels enseignants, et un certain nombre d'autres agents. Les manifestants, dans plus de 150 villes, ont été estimés entre 300 000 et 400 000, dont plus de 50 000 pour la manifestation en Ile-de-France. Des cortèges de lycéens, des parents d'élèves, étaient également présents en nombre pour affirmer une fois de plus leur refus de la politique consciente de dégradation de l'école, des conditions d'étude, d'accueil des scolaires, des conditions de travail des élèves et des personnels, dont les enseignants.

C'est encore les 11 200 postes supprimés dans l'Éducation au budget 2008 qui revenaient dans les slogans entendus lors de la manifestation du dimanche 18 mai à Paris. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes, parents, enseignants ont une fois encore dénoncé les suppressions de postes prévues et les milliers d'autres envisagées dans les années à venir, brandissant des banderolles de villes, d'établissements, certains s'étant mis en lutte depuis des jours, parfois des semaines, pour s'opposer aux conséquences de la politique de Sarkozy et Darcos.

" Défiler avec des pancartes pour dire "Je veux plus de moyens", c'est une manière très égoïste de voir les choses ", lâchait, comme négligemment, Woerth, le ministre de la Fonction publique, le 15 mai. Un comble ! Les grévistes, les manifestants, qu'ils perdent une journée de salaire, des heures de préparation aux examens, ou même du temps, étaient au contraire là pour dénoncer les suppressions de classes, de groupes de travail, d'options de langues, d'art ou de technologie, l'accroissement des effectifs par classe, la généralisation du bac professionnel en trois ans au lieu de quatre, dans le seul souci d'économiser des postes et des classes. Les instituteurs, les parents d'élèves des écoles primaires, étaient là pour dénoncer également les menaces qui pèsent sur le droit à la maternelle pour tous, dès deux ans, dans des conditions qui garantissent à chaque enfant des bases, ne serait-ce que linguistiques, suffisantes pour éviter d'aller droit vers l'échec au collège ; pour dénoncer les pseudo-réformes des programmes et des temps d'étude, comme le " soutien " hors cadre scolaire.

Le 22 mai, les mêmes sont appelés, avec d'autres travailleurs du public et du privé, à une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations pour " les retraites, les salaires et l'emploi ", pour redire leur refus de la dégradation de l'école, dénoncer, eux aussi, l'allongement de la durée de cotisation et la baisse des pensions, le recours aux heures supplémentaires, les emplois précaires, le pouvoir d'achat en régression. Enfin le samedi 24 mai, c'est à une nouvelle journée de manifestations qu'élèves, parents et enseignants sont conviés par les organisations syndicales.

Depuis des mois, les journées d'action et les mobilisations locales qui se succèdent montrent la réalité et la profondeur du refus de la politique gouvernementale. Leur donner la puissance d'un grand mouvement d'ensemble peut dépendre des enseignants, des parents et des élèves, et de leur détermination à ne pas laisser passer ces mesures dirigées contre toute l'éducation.

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