Mardi 13 mai, une bonne centaine de personnes ont manifesté dans le centre de Pantin contre la réduction des moyens accordés à l'Éducation. Beaucoup de professeurs des écoles de la ville, des collèges et des lycées de Pantin ainsi que des parents d'élèves ont été rejoints à la mairie par ceux du quartier des Courtilières qui ont occupé les écoles pendant plusieurs semaines contre des suppressions de postes.

Pour faire des économies de personnel, l'État ne respecte pas les seuils qui l'obligeraient (d'après la loi) à ouvrir une classe dès que le nombre d'élèves augmente en dépassant un certain seuil. Suivant les situations, ce seuil est variable mais il est de 23-24 élèves en zone d'éducation prioritaire (ZEP). Dans d'autres cas, l'État supprime purement et simplement des postes d'enseignants.

À Pantin, cinq classes d'écoles primaires dépassent les seuils et certaines se retrouvent déjà cette année avec 27 élèves. Au collège Jean-Lolive, c'est une classe de sixième qui manque pour la rentrée, au risque de devoir refuser des élèves du secteur et que leurs familles soient contraintes de les scolariser plus loin. Au lycée professionnel Simone-Weil, ce sont deux postes de professeurs qui vont être supprimés et au lycée Berthelot, huit postes seront supprimés à la rentrée ainsi que deux classes de terminale.

C'est à tous les niveaux que le gouvernement s'attaque à l'Éducation et c'est particulièrement scandaleux dans cette commune populaire de la banlieue parisienne, où des élèves risquent d'en payer les conséquences tout au long de leur parcours scolaire, et même de leur vie.