Écoles primaires des Hauts-de-Seine : Les raisons d'une colère21/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2077.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écoles primaires des Hauts-de-Seine : Les raisons d'une colère

Depuis plusieurs semaines, les enseignants du primaire des Hauts-de-Seine se réunissent en information syndicale sur le temps de travail ou, plus rarement, en assemblées générales sur le temps de repas, par exemple à Malakoff.

Les raisons en sont la suppression des cours du samedi matin et la mise en place des nouveaux programmes.

Ces trois heures du samedi matin, bien évidemment, il n'est pas question d'en faire cadeau aux enseignants. Il est question de créer un volant d'heures pour qu'ils encadrent les enfants en difficulté. C'est jusqu'à présent la fonction de personnels spécialisés, dans le système nommé Rased. Or le ministère vise à supprimer ces personnels pour confier leur travail aux instituteurs. Quand ce temps de service devra-t-il être accompli ? Rien ne le dit : après 16 h 30, avant 8 h 30 ou, pourquoi pas, le dimanche ? Il pourrait être aussi reporté sur les vacances... Mais prendre en compte les revendications des enseignants, leur laisser plus de temps pour effectuer leur travail, rencontrer les parents ou les collègues, il n'en est pas question. Nous n'avons qu'à le faire en dehors des heures de travail, ce qui est déjà souvent le cas...

Autre raison qui fâche : les programmes, décidés à la hussarde. Pour illustrer la délicatesse du ministère, une anecdote suffit : tandis qu'une demi-journée de " consultation " était organisée sur ce sujet, les éditeurs nous informaient au même moment de la parution des manuels basés sur les... nouveaux programmes.

Fermetures de classes, disparition de l'accueil des tout-petits, augmentation du nombre d'enfants par classe (300 enfants de plus sur les Hauts-de-Seine, aucune création de poste), disparition des emplois vie scolaire, les EVS (647 en moins dans les Hauts-de-Seine), par ailleurs embauchés pour quelques mois munis d'un contrat-avenir ou d'un contrat d'accès à l'emploi, ou des auxiliaires de vie scolaire individuels (AVSI) : voilà de quoi ulcérer enseignants et parents d'élèves.

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