Journée de solidarité : Pour l'instant, seuls salariés et retraités sont solidaires22/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2338.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Journée de solidarité : Pour l'instant, seuls salariés et retraités sont solidaires

Faut-il étendre la « journée de solidarité » aux professions libérales et aux artisans ? La ministre déléguée aux Personnes âgées a déclaré que cela était « effectivement envisagé », mais que rien n'était encore « décidé ni arbitré ».

En 2004, prenant prétexte de l'hécatombe due à la canicule de l'année précédente, le gouvernement Raffarin avait décrété que le lundi de Pentecôte cesserait d'être un jour férié. L'argent ainsi récolté par le travail des salariés, environ 2,4 milliards par an, alimenterait une caisse destinée à améliorer les conditions de vie dans les maisons de retraite et les centres pour handicapés, notamment par l'embauche de personnel.

Dans les faits, après la gabegie suscitée les premières années par cette mesure, le caractère férié du lundi de Pentecôte a été rétabli et la journée de solidarité a pris différentes formes : retrait sur salaire, étalement sur l'année des heures travaillées, suppression d'un jour de RTT, etc. Mais il n'en reste pas moins que tous les travailleurs perdent un jour de salaire, tandis que les médecins, les avocats, les artisans... et les parlementaires sont exonérés de cette journée dite de solidarité.

Le gouvernement « réfléchit » maintenant à la possibilité de les faire payer, ce qui suscite déjà des protestations parmi ce milieu de privilégiés. Mais il n'a pas réfléchi autant lorsqu'il s'est agi de taxer les retraités, puisque tous ceux qui sont imposables sont soumis à la contribution solidarité autonomie, destinée à financer la perte d'autonomie, et qui se traduit depuis le 1er avril par un prélèvement de 0,3 % sur leur pension.

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