Centrale de Belleville-sur-Loire : Contre les agissements d'EDF, des employées en grève22/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2338.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centrale de Belleville-sur-Loire : Contre les agissements d'EDF, des employées en grève

Depuis lundi 13 mai, douze employées sous-traitantes de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire sont en grève.

Elles sont employées comme secrétaires ou hôtesses par des entreprises sous-traitantes depuis vingt-deux ans pour certaines. L'an dernier, un inspecteur de la sûreté a découvert ce « prêt illicite de main-d'œuvre » puisqu'elles sont en permanence sur la centrale et font un travail fait auparavant par du personnel EDF. Il a demandé à la direction de se mettre en conformité avec la loi, de les embaucher comme agents EDF et de régler les préjudices de rémunération, qui peuvent s'élever à 1 000 euros par mois et par salariée. La direction a refusé, une première puis une deuxième fois, de les embaucher, disant que ces emplois n'étaient pas dans « le cœur de métier ».

L'inspecteur va donc en référer au procureur de la République de Bourges qui va diligenter une enquête. Les syndicats seront informés et des plaintes vont être déposées aux Prud'hommes et au pénal. Les avocats d'EDF vont faire des offres financières mais il n'est toujours pas question d'embauche.

Les employées ont refusé ces tractations. La direction les a alors déplacées. Alors que leurs bureaux étaient à côté de ceux des employés d'EDF, elles ont été envoyées à l'autre bout de la centrale, ce qui pose des problèmes pour le suivi du travail.

C'est devant cette situation que les travailleuses ont décidé de se mettre en grève pour faire connaître leur situation à l'ensemble du personnel et au-delà. Elles ont obtenu la solidarité financière des agents EDF et un préavis de grève a été déposé par le syndicat SUD au cas où l'intervention des agents EDF serait nécessaire.

Jeudi 23 mai, il était prévu de monter en car à Paris pour voir Delphine Batho, la ministre de l'Énergie. Une conférence de presse sera organisée devant le ministère, toujours pour faire connaître le plus largement possible les agissements d'EDF, une société qui se dit « à la pointe de l'éthique » et qui n'est pas capable de respecter la loi.

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