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- Lutte ouvrière n°2338
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Leur société
Sans-papiers Gentilly : Des conditions d'hébergement dégradantes
148 sans-papiers, originaires de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, avaient été expulsés début avril du squat qu'ils occupaient à Gentilly depuis un an. N'ayant pas d'autre alternative de logement, beaucoup étaient restés sur place. Dans l'urgence, la mairie avait mis un hangar à leur disposition, leur accordant un délai d'une semaine pour le quitter, dans l'attente d'une solution que l'État, sollicité par la mairie, devait légalement fournir. Ce dernier n'ayant toujours pas donné de réponse, les expulsés n'ont d'autre choix que de rester dans ce hangar malsain.
Actuellement, ils sont une centaine à y vivre, dormant pour la plupart à même le sol. Ils ne disposent que d'un tuyau d'eau et d'un seul WC, vidé deux fois par semaine. Une benne d'ordures et la décharge des services municipaux de voirie sont à leur porte, dans la même cour. Depuis deux semaines, l'électricité est coupée. Bien qu'ayant été alertée sur le danger que représente cette coupure, la mairie n'est toujours pas intervenue, alors que l'origine du problème est parfaitement identifiée.
Le comité de soutien aux sans-papiers qui s'est constitué demande à la mairie de réquisitionner un bâtiment afin que ces personnes soient hébergées dans un lieu sain, avec des conditions d'hygiène et de sécurité permettant de les accueillir dignement.
Cette situation n'est malheureusement pas isolée. Évacuation de squats où vivent des travailleurs sans-papiers parce qu'ils ne peuvent accéder à un logement ou démantèlement de camps Roms se succèdent, de semaine en semaine, mettant ainsi des familles entières à la rue. L'exemple de Gentilly témoigne que la politique d'immigration menée par le gouvernement socialiste est aussi inhumaine que celle de ses prédécesseurs de droite.