Kem One : Face à la possibilité de liquidation, l'inquiétude et la colère montent22/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2338.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Kem One : Face à la possibilité de liquidation, l'inquiétude et la colère montent

Mardi 14 mai, les travailleurs de Kem One (l'ex-pôle vinylique d'Arkema bradé au groupe Klesch) ont manifesté devant plusieurs sites Arkema.

Kem One a été placé en redressement judiciaire le 27 mars dernier, après que son acquéreur Klesch eut vidé toute sa trésorerie dans des comptes à l'étranger. On est actuellement à un mois de la date limite fixée par le tribunal de commerce de Lyon pour que des repreneurs se manifestent et aucune offre n'a encore été déposée.

Les travailleurs de Kem One sont donc à juste titre inquiets pour l'avenir et craignent la liquidation pure et simple de l'entreprise et des emplois.

Environ 200 salariés des sites Kem One de Saint-Fons (banlieue lyonnaise) et Balan (Ain) se sont donc rassemblés devant le site Arkema de Pierre-Bénite, à proximité de Saint-Fons. Ils ont fait brûler pneus et palettes et ont bloqué les accès du site toute la journée. À Marseille, les travailleurs de Kem One ont fait de même devant l'usine Arkema de Saint-Mamert.

La direction de Kem One avait indiqué aux travailleurs qu'elle ne ferait aucune retenue de salaire pour leur absence ce jour-là. Cela montre qu'elle se sent sur des charbons ardents et craint que les travailleurs se mettent en lutte contre l'inertie des pouvoirs publics, pour ne pas dire leur complicité avec Arkema et Klesch, et le mépris affiché d'Arkema qui a sciemment bradé son pôle vinylique et qui s'en lave les mains aujourd'hui.

Si Kem One devait fermer, cela aurait des conséquences en amont et en aval sur d'autres groupes chimiques, d'Arkema à Solvay-Rhodia, en passant par Total et de nombreux sous-traitants. Ce sont de très nombreux autres emplois qui seraient menacés.

En tout cas, il est certain que le seul argument susceptible de convaincre Arkema et les pouvoirs publics de garantir la survie de Kem One et d'assurer la pérennité des emplois serait que la colère des travailleurs éclate, à Kem One et bien au-delà.

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