Sodimédical – Plancy-l'Abbaye (Aube) : Les enchères après la liquidation22/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2338.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sodimédical – Plancy-l'Abbaye (Aube) : Les enchères après la liquidation

Mardi 14 mai, il y avait du monde à l'usine Sodimédical de Plancy-l'Abbaye pour la vente aux enchères du matériel et des stocks des bureaux et ateliers. C'étaient des artisans et acheteurs bien sûr, mais surtout la plupart des 52 salariés, licenciés lors de la mise en liquidation judiciaire de l'usine.

C'était une occasion de se retrouver pour échanger sur leurs difficultés. Rares étaient celles qui n'ont pu venir car une seule a retrouvé un mi-temps et elles sont peu nombreuses à avoir retrouvé un stage.

L'usine Sodimédical étant privée de courant, un groupe électrogène alimentait l'ordinateur et l'imprimante du commissaire priseur. Il a rapidement démarré la vente aux enchères après une phrase de compassion envers les salariés présents et un rappel à l'ordre et au respect des décisions judiciaires. Sans doute craignait-il quelque manifestation ? Il y aurait eu de quoi de la part de salariés qui se sont battus pendant plus de deux ans et demi, ont obtenu la reconnaissance qu'il n'y avait aucune cause réelle de liquider leur entreprise et obtenu la condamnation du groupe Lohmann & Rauscher à relocaliser à Plancy la production partie en Chine, mais aussi à payer les salaires et les indemnités de licenciement. 31 décisions de justice, favorables aux salariés, n'ont jamais été appliquées. Ce sont les AGS (régime de garantie des salaires) qui les ont pris en charge, à la place du groupe mondial L & R !

Cette vente aux enchères devrait servir à alimenter le fonds destiné à compléter des sommes encore dues aux salariés et fournisseurs. Le mobilier de la salle blanche et les locaux ont été mis à part, pour laisser la possibilité de trouver un (hypothétique) acheteur dans le secteur médical.

Il y avait de l'amertume et une colère rentrée de voir brader ces tables, bureaux et machines sur lesquels les salariés ont créé les profits de Lohmann & Rauscher avant qu'il décide d'aller investir ses capitaux ailleurs que dans cette toute petite commune rurale, en y provoquant une catastrophe humaine et sociale. Mais il y avait aussi la satisfaction d'avoir mené la lutte jusqu'au bout et la perspective des dommages et intérêts que les Prud'hommes devront bien leur accorder. Le 16 septembre sera le prochain rendez-vous.

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