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- Lutte ouvrière n°2338
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Leur société
Fonction publique : Moins de travailleurs en 2011, on voit le résultat aujourd'hui !
Ce chiffre est le résultat de la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, un des axes des attaques de Sarkozy. Près de 150 000 postes d'agents avaient disparu en cinq ans, avec les conséquences qu'on ne connaît que trop. Pourtant, parallèlement à ces coupes budgétaires, un million de postes précaires de contrats aidés avaient vu le jour, en particulier dans l'Éducation nationale et les collectivités locales, preuve que ces emplois étaient indispensables au fonctionnement de la société. Il ne s'agissait donc bien que de réduire les budgets de l'État, tout en confortant la propagande sarkozyste ; et peu importe si la précarisation des travailleurs et le chômage croissaient dangereusement.
Le problème est que, depuis que Hollande tient les rênes des politiques infligées à la population, rien n'a changé, à part quelques déclarations de périodes électorales. 60 000 postes devraient paraît-il être rétablis dans les établissements scolaires, en cinq ans, sur les 80 000 supprimés par Sarkozy. En fait, les mille postes annoncés par le ministre de l'Éducation à la rentrée de septembre 2012 n'ont pas suffi, loin de là, à combler les vides les plus criants devant les élèves. Quant aux projets affirmés – scolariser un plus grand nombre de bambins de moins de trois ans, remplacer correctement les enseignants en cas d'absence, lutter contre l'échec scolaire, disposer de « plus de maîtres que de classes » pour permettre les activités diverses ou remédier aux difficultés – les quelques milliers de postes annoncés pour la rentrée de septembre 2013 n'y suffiront évidemment pas alors que 60 000 élèves supplémentaires sont attendus dans les écoles, les collèges et les lycées.
Ceux qui se réjouissent de pouvoir annoncer cette baisse dans les effectifs globaux de fonctionnaires déplorent que les emplois aient néanmoins augmenté en 2011 dans les hôpitaux publics et les collectivités locales, réduisant l'effet des suppressions dans la fonction publique d'État (Éducation, Intérieur, administrations...). Mais cela ne fait que compenser un peu les effets du désengagement de l'État de services assumés à grand peine par les collectivités locales, et ceux des économies budgétaires sur la santé, sur l'accueil sanitaire de la population.
Il n'y a pas besoin de statistiques, et encore moins d'analyses fumeuses, pour constater les dégradations entraînées par la poursuite de la même politique depuis mai 2012.