Fraudeurs fiscaux : Les ouvertures du gouvernement22/05/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/05/une2338.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fraudeurs fiscaux : Les ouvertures du gouvernement

Vendredi 17 mai, Bernard Cazeneuve, qui a succédé à Jérôme Cahuzac au poste de ministre du Budget, a déclaré qu'il réfléchissait à des procédures visant les riches contribuables ayant ouvert des comptes à l'étranger sans les déclarer. Le ministre n'a rien révélé de ces « procédures ».

Au moment de l'affaire Cahuzac, le même Bernard Cazeneuve s'était montré en paroles beaucoup plus sévère avec les fraudeurs fiscaux. Il avait alors écarté toute idée de régularisation. Il pouvait alors difficilement faire moins, mais depuis, sa position s'est assouplie. L'espoir de récupérer pour le budget de l'État quelques milliards d'euros de recettes sur les 60 à 80 milliards d'euros que représenterait, chaque année, le manque à gagner de la fraude fiscale pour l'État, y est sans doute pour quelque chose.

Le ministre du Budget affirme hypocritement qu'il ne s'agirait ni d'amnistier les fraudeurs repentis, ni de leur faire aucun cadeau. C'est difficile à croire. Car ce n'est pas en les menaçant de la prison - prévue par la loi pour ce type de délit - qu'il peut espérer les inciter à rapatrier leurs fonds. En tous cas, c'est une bien curieuse façon de faire la guerre à la fraude - et aux fraudeurs - fiscaux.

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