Sénégal : Le gouvernement et l'augmentation du prix du riz18/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2072.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Sénégal : Le gouvernement et l'augmentation du prix du riz

Dans bon nombre de pays d'Afrique comme le Cameroun, le Burkina Faso ou le Sénégal, le riz est l'aliment de base. Mais comme ils n'en produisent pas en quantité suffisante, ces pays doivent se tourner vers le marché mondial. Or depuis le début de l'année, le prix du riz a quasiment doublé, passant de 380 dollars la tonne à plus de 750 dollars. Craignant que cette augmentation déclenche des émeutes dans leur pays, certains dirigeants cherchent donc des solutions. Au Sénégal, le gouvernement tente d'enrayer la flambée des prix en créant des magasins dans lesquels le riz serait vendu à un prix abordable pour la population. Sur ce sujet, nous reproduisons ci-dessous des extraits du mensuel trotskyste Le Pouvoir aux Travailleurs édité par nos camarades de l'Union Africaine des Travailleurs Communistes Internationalistes.

Ces magasins dits de référence, normalement gérés par l'État, seront appelés à maintenir l'approvisionnement correct et régulier en denrées. Pour leur fonctionnement, l'État sénégalais se dit prêt à mettre dans la balance plus de 2 milliards de francs CFA (équivalant à plus de 3 millions d'euros).

Le ministre du Commerce (qui a annoncé cette nouvelle) ne cache pas sa hantise de voir des mouvements de protestation contre la flambée des prix, comme cela s'est passé ces derniers mois dans un certain nombre de pays d'Afrique.

(...) Le gouvernement sénégalais tente de trouver une solution pour maintenir le calme dans le pays. Pour l'instant, il n'a pas cherché à imposer aux gros producteurs et aux grands importateurs de riz de baisser leur part de bénéfice pour maintenir le riz à un prix abordable pour les consommateurs. Il préfère ponctionner les caisses de l'État pour créer ces fameux " Magasins de référence ", c'est-à-dire prendre une partie des impôts payés par la population afin de subventionner le maintien de la vente du riz à un prix accessible.

De toute manière, la population pauvre du Sénégal n'a pas d'autre choix que de bien montrer qu'elle n'a pas l'intention de se laisser faire, quitte à descendre dans la rue si les prix des denrées de première nécessité augmentent.

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