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Leur société
OGM : Du rififi entre ministres
Quelques heures avant le débat sur les OGM à l'Assemblée nationale qui s'annonçait tendu, du fait entres autres du lobbying des semenciers, comme la firme américaine Monsanto, Nathalie Kosciusko-Morizet avait vivement critiqué l'attitude de deux des principaux membres de la majorité, Jean-Louis Borloo, son ministre de tutelle, et Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée.
La secrétaire d'État à l'Écologie déclarait carrément en avoir " marre d'être confrontée à une bande de lâches ", ajoutant : " Il y a un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé, qui essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe, et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum. "
Mal lui a pris de cet accès de franchise puisque Fillon a exigé, lors d'une réunion du groupe UMP à l'Assemblée, qu'elle fasse des " excuses publiques ", avertissant que sinon " on en tirera toutes les conséquences ". Sous-entendu, qu'elle devrait démissionner du gouvernement.
Elle s'est alors exécutée dans un communiqué de presse qui accusait au passage le journaliste d'avoir déformé ses propos.
Dès le lendemain, tous les protagonistes répétaient à qui mieux mieux que " l'incident était clos ", la secrétaire d'État à l'Écologie était juste privée d'un voyage au Japon où elle devait accompagner Fillon, et était priée de ne pas apparaître à l'Assemblée nationale par " souci d'apaisement ".
Au concours de " la lâcheté et de l'inélégance ", on ne sait qui mérite le premier prix. Une " bande de lâches " au gouvernement ? Si c'est une ministre qui le dit...