La loi fait que lorsque l'inflation annuelle dépasse les 2 %, le smic est automatiquement réévalué. La hausse des prix à la consommation entre mars 2007 et mars 2008 ayant atteint 2,3 %, le smic devra donc être augmenté d'autant le 1er mai. Et cela sans préjuger d'une nouvelle réévaluation obligatoire au 1er juillet.

2,3 % d'augmentation du salaire c'est une goutte d'eau face au raz-de-marée des augmentations de prix des produits de première nécessité. Mais c'est quand même trop pour les patrons. Pensez donc, le patron d'une entreprise de 20 ouvriers payés au smic sera obligé de débourser 500 euros de plus par mois, soit le prix normal de quelques repas d'affaires correctement arrosés !

Malgré tout, le patronat espère bien que pareille mésaventure lui arrive pour la dernière fois. Une refonte du calcul du smic est en effet à l'étude. L'augmentation n'interviendrait plus qu'une fois par an, le 1er janvier, elle ne serait plus liée à la hausse des prix ni à celle du salaire ouvrier moyen, mais soumise à un " comité d'experts ".

Le smic tel qu'il est ne suit déjà que de très loin la hausse réelle des prix. Mais patrons et gouvernement veulent étrangler un peu plus les travailleurs les plus mal payés et, par ricochet, tous les salariés.