Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : "Reclassement" à 10 000 km et 315 euros18/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2072.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : "Reclassement" à 10 000 km et 315 euros

Le patron de l'usine textile STAF, à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, licencie sept ouvriers. Il veut le faire en conformité avec la loi française qui, dit-il, " l'oblige à donner des chances de reclassement aux ouvriers ". Cet entrepreneur légaliste leur propose donc des postes au Brésil, payés 315 euros par mois, et en Turquie, avec 230 euros. À prendre ou à laisser dans un délai de dix jours !

La même loi française avait permis que STAF touche 170 000 euros de subventions lors de son installation en 1998, car la société avait promis de créer 70 emplois. En revanche, alors qu'il n'y a que 34 emplois, dont 7 menacés, la loi ne permet pas qu'on demande des comptes au patron sur les sommes versées, et encore moins qu'elles soient récupérées pour payer les ouvriers. Elle ne permet pas non plus de faire payer la maison-mère, Sinterama, un groupe qui possède plus de dix usines, emploie 850 personnes et fait des bénéfices.

Une loi vide de sens pour les ouvriers, mais qui sert la soupe aux patrons.

Partager