En lutte contre les suppressions de postes : Les lycéens ne sont pas fatigués !18/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2072.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

En lutte contre les suppressions de postes : Les lycéens ne sont pas fatigués !

La journée de manifestations du mardi 15 avril contre les 11 200 suppressions de postes et la réforme du baccalauréat professionnel regroupant lycéens et enseignants des écoles, collèges et lycées a été un succès.

Les syndicats enseignants du secondaire, et pour une fois ceux du primaire également, appelaient à faire grève et à manifester dans les deux zones qui n'étaient pas encore en vacances, celles de Paris et de Bordeaux. La majorité des manifestants étaient les lycéens. En fait, depuis le 27 mars, les lycéens manifestent tous les mardis et jeudis et le nombre de manifestants augmente à chaque fois.

Le ministre de l'Éducation, Xavier Darcos, peut désormais difficilement dire que seule une minorité de jeunes est mobilisée. Devant la montée de la mobilisation des jeunes et l'impopularité que rencontrent, parmi les parents, les mesures d'économies dans l'éducation, il a tenté de faire croire qu'il n'y aurait pas 11 200 suppressions de postes puisque... 5 000 postes seront transformés en heures supplémentaires ! " Ce qui revient in fine à 3 500 suppressions de postes ", a-t-il déclaré dans le journal Le Figaro. Qui compte-t-il tromper avec de tels arguments ?

5 000 postes en heures supplémentaires, cela signifie une aggravation des conditions de travail des enseignants, qui ont bien compris qu'à terme le gouvernement voudrait les faire travailler plus, mais sans les payer plus. Cela veut dire aussi des milliers d'emplois en moins, alors que le chômage augmente. Cela signifie évidemment une dégradation des conditions d'enseignement.

Darcos prétend le contraire : " Vouloir des postes à tout prix, c'est une forme de recul, c'est une erreur ", a-t-il déclaré au Figaro. Mais alors, ce que le ministre appelle une avancée, ce sont des classes à 35, ou des options et des filières qui disparaissent !

Les lycéens devaient de nouveau être dans la rue jeudi 17 avril, et, comme ils le crient dans les manifestations, ils " ne sont pas fatigués ". Les 15 et 24 mai, les syndicats d'enseignants appellent d'ores et déjà à des journées de grèves et de manifestations. Il va falloir que Darcos trouve d'autres mensonges à débiter.

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