Avec une quasi-unanimité, les grands moyens d'information ont présenté le 14 juillet de Sarkozy comme une rupture complète sur ceux de ses prédécesseurs. Évidemment, il y avait en tête du défilé les drapeaux et des contingents des vingt-sept pays de l'Union européenne. Mais, en dehors du refus de toute grâce présidentielle, geste destiné à son électorat le plus réactionnaire, et du fait que cette année les petits-fours de la garden-party étaient, paraît-il, représentatifs aussi de la gastronomie de tous les pays de l'Union européenne, il était bien difficile de voir une " rupture " dans le grand raout élyséen.
Sarkozy a fait toute sa campagne électorale sur le thème de la " rupture ". Mais les premières lois qu'il a fait voter confirment que toute sa politique est au contraire dans la continuité de celle menée par ses prédécesseurs, avec de nouveaux cadeaux pour les plus riches.