Expulsions de sans-papiers par Air France-KLM : Les syndicats refusent ce sale boulot.18/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2033.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Expulsions de sans-papiers par Air France-KLM : Les syndicats refusent ce sale boulot.

Jeudi 12 juillet se tenait, au Carrousel du Louvre des Tuileries, l'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM. Pour entrer dans la salle, protégée par un cordon de CRS et de vigiles, les actionnaires devaient passer devant une centaine de manifestants brandissant des banderoles et scandant des slogans contre les expulsions de sans-papiers qui ont lieu dans les avions de leur compagnie. La plupart se faufilaient derrière les CRS, mais certains discutaient avec les représentants syndicaux d'Air France, les pilotes et les militants du Réseau éducation sans frontières.

Tous les syndicats d'Air France-KLM et deux syndicats de pilotes ont demandé le 5 juillet que ces expulsions à bord des avions de leur compagnie cessent : " Les personnels de bord ainsi que nos passagers sont les témoins contraints et forcés de scènes d'une extrême violence. Nos passagers et nos collègues y assistent impuissants. Il arrive que, sous leurs yeux, des êtres humains soient humiliés physiquement et moralement. Il est avéré que toute réaction courageuse de leur part entraîne leur mise en détention puis leur mise en examen, quand ils ne se retrouvent pas eux-mêmes mis à terre. "

Sur des vols réguliers, en particulier vers l'Afrique noire, c'est tous les jours que des escortes policières embarquent de force des hommes, des femmes et des enfants. Les protestations des passagers et du personnel navigant se multiplient et réussissent parfois à empêcher les décollages. Le ministre Hortefeux minimise ces réactions, déclarant que, sur les 6 000 dernières expulsions effectuées par le moyen d'Air France, seulement 300 ont donné lieu à des rébellions. Il oublie seulement de préciser que les policiers administrent des calmants, sous forme de piqûres ou de cachets, aux expulsés susceptibles de ne pas se laisser faire.

Des pilotes, présents à la manifestation du Carrousel du Louvre, ont souhaité que les passagers témoins des expulsions refusent de s'asseoir et de boucler leur ceinture. Ainsi les pilotes, légalement seuls maîtres à bord, doivent pour motif de sécurité refuser de décoller tant que l'expulsé n'est pas débarqué. Une recommandation !

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