En République démocratique du Congo, de nombreuses usines de traitement des minerais ne respectent ni la législation sanitaire, ni celle sur l'environnement, ni aucune autre législation d'ailleurs. Située dans le sud-est du pays, la province du Katanga est très riche en métaux et attire beaucoup d'entreprises et d'usines liées à l'exploitation minière. Elle est à ce titre particulièrement concernée.

Des ONG ont ainsi rapporté l'exemple de la Somika implantée à Lumumbashi, la deuxième ville du Congo, depuis 2001. Pour son unité de traitement des métaux, cette entreprise utilise des quantités importantes d'acides qui, par leurs écoulements, menacent de polluer l'eau qui alimente 70 % de la population de cette ville, soit 700 000 personnes. Quant aux ouvriers qui travaillent sur le site, toujours selon ces ONG, ils manipulent ces acides sans protection. Après quelques mois de ce travail, certains présentent des lésions au poumon, et les brûlures sont fréquentes.

Pourvu que les profits coulent à flot, les firmes étrangères ne se soucient ni du sort des travailleurs, ni des dégâts qu'elles font autour d'elles.