Circulation à Paris : Mieux vaudrait développer les transports en commun que les embouteillages07/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1729.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Circulation à Paris : Mieux vaudrait développer les transports en commun que les embouteillages

A Paris, il y a eu cet été l'affaire de la fermeture des voies sur berge aux automobilistes afin d'en réserver l'usage aux adeptes du vélo et des rollers. Il y a maintenant l'élargissement des couloirs réservés aux bus et aux cyclistes, au détriment de l'espace affecté à la circulation des voitures, sur les axes les plus fréquentés. Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, et son adjoint, le Vert Denis Baupin, ne cachent pas leur volonté de restreindre l'espace dévolu à la circulation automobile dans la capitale.

Ils mettent en avant la lutte contre la pollution. Pourtant, le premier résultat de ces mesures a été d'accroître les embouteillages, donc la pollution, aux abords de ces grands axes. Et ce n'est pas le fait que la circulation devienne de plus en plus difficile qui dissuadera les automobilistes de rouler dans Paris, car ils n'ont souvent pas d'autre alternative.

En effet, on ne peut prétendre diminuer la circulation des voitures sans poser d'abord le problème du développement de transports en commun efficaces, confortables et peu coûteux pour les usagers. Et pas seulement au niveau de la capitale, mais de toute la région.

Or si Paris est bien desservi par les lignes de bus et de métro, on ne peut en dire autant de la banlieue. Rares sont les lignes de métro qui y pénétrent, et lorsque c'est le cas, elles ne desservent que quelques communes parmi les plus proches des portes de la capitale. Quant aux trains de banlieue et aux RER, ils sont souvent bondés et accumulent les retards. Et l'offre de transports collectifs est encore plus restreinte lorsque les banlieusards doivent se déplacer de bonne heure le matin, un peu tard le soir ou les jours fériés. Tout cela fait qu'ils n'ont finalement pas d'autre choix que de prendre leur voiture, lorsqu'ils en ont une, malgré les embouteillages et les problèmes de stationnement.

Certes Delanoë et Baupin ne portent pas la responsabilité de cette situation, mais ils ne la dénoncent pas non plus. Pas plus qu'ils ne réclament de leurs amis au gouvernement les moyens nécessaires au développement des transports en commun. Restent les mesures qu'ils prennent et qui se traduisent surtout par plus de difficultés de circulation pour les banlieusards qui doivent pénétrer ou transiter dans Paris. Mais là n'est pas la préoccupation de Delanoë et Baupin ; c'est aux milieux petits-bourgeois et écolos parisiens qu'ils cherchent à plaire, pas au public populaire des banlieues !

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