TotalFina et la dépollution : Ils méritent un traitement de choc07/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1729.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

TotalFina et la dépollution : Ils méritent un traitement de choc

On savait que l'indemnisation des victimes de la marée noire provoquée par le naufrage de l'Erika traînait en longueur. Voilà maintenant que l'on apprend que le retraitement des déchets est lui aussi en retard.

Pourtant, les pouvoirs publics ont été plus que bienveillants à l'égard de TotalFina. Ils ont accepté que le traitement s'étale sur des années et ont même laissé la revente du sable, issu du retraitement, au seul bénéfice de la société privée qui s'occupe de l'opération (alors que l'enlèvement de toute une partie de ce sable a été financé à 90 % par les contribuables). Après toute cette mansuétude, on comprend que le sous-préfet de la région se déclare déçu, vu les résultats.

Sur une quantité de déchets évaluée par TotalFina lui-même à près de 270 000 tonnes - sables mêlés de fioul, gants et bottes des nettoyeurs, crustacés, roseaux, algues pollués -, à peine 5 % ont été traités ! L'usine de retraitement, dont l'installation avait pris quatre mois de retard, n'a fonctionné qu'à partir d'avril. Et voilà qu'elle est de nouveau arrêtée sans date précise de reprise. Les responsables du groupe pétrolier évoquent, sans rire, un « léger glissement de planning » qu'ils justifient par diverses considérations techniques.

Mais en attendant, ce sont des milliers de tonnes de déchets toxiques qui restent stockées en plein air !

Partager