Australie : « l'exodus » des réfugiés afghans07/09/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/09/une-1729.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Australie : « l'exodus » des réfugiés afghans

Depuis le 26 août, plusieurs centaines d'immigrants clandestins, hommes, femmes et enfants, errent sur le Pacifique. Le gouvernement de l'Australie, qui était leur destination et leur espoir, refuse de recevoir ces naufragés afghans, sri-lankais ou indonésiens embarqués sur un rafiot, puis récupérés par un cargo norvégien où ils ont dû survivre dans des conditions précaires. Il a même refusé, au mépris total du droit international, qu'ils accostent sur une quelconque parcelle du territoire australien.

Après plusieurs jours de pourparlers, les réfugiés ont été transbordés sur un navire de guerre australien qui devrait dans un premier temps les transporter en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans un second temps, cent cinquante de ces réfugiés rejoindraient la Nouvelle-Zélande et les trois cents autres Nauru, un Etat minuscule du Pacifique. Dans l'un et l'autre lieu, la situation de chaque réfugié sera alors étudiée ! Bref, on réserve à ces émigrants des camps, et pour ceux qui iront dans cette île de 21 km2 et de quelques milliers d'habitants, un véritable camp de concentration perdu dans l'océan.

Il est tout de même révélateur de l'état de la planète que l'on veuille parquer des naufragés dans un point minuscule du Pacifique, alors que, non loin de là, les millions de km2 de l'Australie, ce pays peuplé pour l'essentiel par une immigration récente, soit encore largement sous-peuplés et ne demandent pour une bonne part qu'à être mis en valeur. Mais, en Australie comme ailleurs, démagogie rime avec imbécillité. Le sort d'émigrants fuyant la misère n'émeut pas le gouvernement de droite actuel et guère ses concurrents de gauche, qui hésitent à se distinguer sur le sujet à quelques mois d'élections fédérales.

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