Le ministère de l'Education nationale s'attendait à ce qu'il y ait une baisse des effectifs en lycées professionnels (LP). Or, à la veille de la rentrée, il ressort que plus de 1 100 élèves n'avaient pas pu avoir de place en LP. Branle-bas de combat donc dans les rectorats pour traiter en catastrophe les dossiers en suspens.

L'Inspection académique de Seine-Saint-Denis a envoyé une circulaire aux chefs d'établissement leur demandant de prendre au maximum ces élèves, ce qui est normal, quitte à surcharger les classes, ce qui l'est nettement moins. « L'affectation est susceptible d'être poursuivie au-delà des seuils habituels » : la formule a beau être atténuée, elle n'en reste pas moins claire.

La Seine-Saint-Denis est déjà un département en retard pour les moyens, même s'il y a eu un plan de rattrapage suite aux grèves de ces dernières années, et l'enseignement n'y est pas facile. Surcharger les classes ne va pas améliorer les conditions de travail des enseignants ni les possibilités d'apprentissage des élèves. Mais pour l'Inspection académique, ce n'est que provisoire. Elle mise sur le fait que certaines sections ne font pas le plein (mais les élèves restant sur le carreau seront-ils attirés par ces sections ?) et, surtout, qu'il y a des démissions en cours d'année, ce qui devrait rétablir le seuil maximum...

L'important, n'est-ce pas, c'est le communiqué de rentrée, qui doit dire que tous les élèves ont trouvé une place ; pas de créer des postes supplémentaires pour permettre à tous d'étudier convenablement.