Les ministres ne rechignent pas devant le travail du dimanche : ils ont été tous réunis pour discuter du grand emprunt proposé par Sarkozy. On ne sait pas quel sera le montant de l'emprunt, ni ses modalités, ni à quoi la somme récoltée est censée servir. Sarkozy a parlé de la nécessité de combler les « retards d'investissements ». En clair, donner à l'État les moyens d'aider les patrons à procéder à des investissements auxquels ces messieurs refusent de procéder, car pas assez rentables ou pas tout de suite.
Les milliards accordés aux banquiers dès le déclenchement de la crise financière, puis aux grands patrons de l'industrie, notamment ceux de l'automobile, ont vidé les caisses de l'État. L'emprunt vise à trouver l'argent dont l'État ne dispose pas, mais en aggravant encore plus son endettement.