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- Lutte ouvrière n°2135
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Leur société
L'État licencie 30 000 travailleurs précaires
Ce statut, créé dans le cadre du plan Borloo de cohésion sociale, se présentait comme une aide aux chômeurs de longue durée et aux érémistes ; en réalité, cela a été une économie scandaleuse sur le dos de salariés payés au smic horaire, pour des contrats de 20 à 26 heures et dont la paye oscillait entre 600 et 800 euros ! Leur contrat ne devait pas excéder trois ans mais on leur parlait d'une formation professionnelle. Cette formation est restée un mirage mais le licenciement au bout de trois ans est, lui, bien réel.
Devant les protestations des syndicats d'enseignants et des parents d'élèves, le gouvernement prétend qu'ils seront remplacés par d'autres salariés... tout aussi précaires. Cela en dit long sur son mépris pour des travailleurs qui, pendant trois ans, se sont intégrés à une équipe d'un établissement scolaire et que l'État renvoie sans état d'âme à Pôle emploi. Cela en dit long sur les discours de Sarkozy à propos de l'intégration des enfants handicapés : on leur supprime un accompagnateur ou une accompagnatrice avec qui ils ont tissé des liens qu'ils devront recréer avec quelqu'un d'autre... s'il y a quelqu'un d'autre. Car on peut difficilement croire, quand chaque année le gouvernement supprime des milliers de postes dans l'Education, que tous ces emplois seront pourvus.
Pourtant les travailleurs employés en EVS ou AVS remplissent des tâches indispensables ; le travail est permanent, l'emploi doit l'être aussi.