Mardi 23 juin le directeur de la branche emballage du groupe International Paper, premier groupe mondial du papier, annonçait au Comité d'établissement sa décision de fermer l'usine des papeteries Étienne d'Arles en novembre.

Actuellement 109 travailleurs y fabriquent du papier et du carton d'emballage à partir de papiers recyclés. Outre les 109 licenciements dans l'usine elle-même, cette fermeture aurait des conséquences pour les travailleurs des entreprises qui fournissent les papiers recyclés.

La direction évoque une crise mondiale de surproduction, au nom de quoi elle a déjà fait accepter aux travailleurs trois périodes de chômage partiel, dont une semaine en avril et une semaine en mai. Ceci ne l'empêchait pas de leur demander des efforts de productivité, puisqu'en mai tous les records de production ont été battus. La direction explique maintenant que les cartons ondulés sortant des deux machines d'Arles ne correspondent pas au marché actuel.

L'usine avait fait 7 millions d'euros de bénéfices en 2007. Quant au groupe International Paper, un géant qui emploie 61 500 salariés dans plus de vingt pays du monde, il a réalisé 57 millions de dollars de bénéfices au premier trimestre 2009.

Il y a bien là de quoi verser aux travailleurs concernés un salaire complet jusqu'à leur retraite. On peut penser que les actionnaires d'International Paper n'en seraient même pas affectés.