Chômage : Rien de réjouissant... sauf pour le gouvernement03/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2135.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : Rien de réjouissant... sauf pour le gouvernement

Durant le mois de mai, 36 400 demandeurs d'emplois supplémentaires ont été enregistrés. Le chômage a continué de progresser, même si c'est à un rythme moins élevé que dans les mois précédents.

Christine Lagarde y a pourtant vu une raison de se réjouir, déclarant que « la décélération du nombre de chômeurs constitue un signal relativement encourageant dans le contexte de la crise ». Ces déclarations, présentées comme « prudentes » mais « optimistes » , sont une insulte faite à tous ceux qui perdent actuellement leur emploi, ou qui l'ont perdu depuis des mois. Le gouvernement enregistre mois après mois la progression du chômage, mais laisse au patronat les mains libres pour supprimer des emplois.

D'ailleurs, derrière ce ralentissement de la progression du chômage en mai, aucune reprise de l'activité économique ne se devine et aucun changement d'attitude du patronat sur le terrain de l'emploi ne se dessine. « Les entrées au chômage pour fin de CDD et de mission d'intérim se tarissent et les entreprises ne se sont pas encore massivement attaquées aux CDI » explique Roux de Bézieux, représentant du Medef à l'Unedic. Ainsi, en mai, la progression du chômage aurait ralenti parce que les patrons ont déjà épuisé une grande partie de la réserve des emplois les plus précaires, supprimés massivement dans les derniers mois, et cela n'annonce rien de bon non plus pour l'avenir.

Aujourd'hui le chômage frappe 3,62 millions de personnes, si l'on ajoute à ceux qui n'ont pas du tout de travail les personnes exerçant une activité réduite. Ce sont les jeunes - souvent ceux qui justement occupent des postes en intérim ou en CDD - qui payent le prix fort puisque, en un an, le chômage des moins de 25 ans a progressé de 41 %.

C'est bien une catastrophe sociale que le patronat impose à toute la société par sa politique de suppressions d'emplois et les chiffres du chômage du mois de mai le confirment encore.

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