le Journal officiel a publié le 27 juillet un décret réduisant de moitié le maximum des indemnités versées par "la Garantie de salaires" (alimentée par une cotisation patronale de 0,35% des salaires) pour les travailleurs des entreprises en faillite ou en liquidation judiciaire. C'est une mesure que le Medef réclamait depuis longtemps. Elle touchera surtout les cadres (et les salariés qui avaient une longue ancienneté dans l'entreprise). Mais elle n'en est pas moins scandaleuse, car une fois de plus le gouvernement montre qu'il est aux ordres du patronat.
Cette décision intervient dans un contexte où le nombre de chômeurs a encore augmenté de 25 900 en juin, et est officiellement de 2 404 200. C'est dû aux plans dits "sociaux" qui se succèdent sans cesse, mais aussi au nombre croissant de "licenciements pour motif personnel", dont le quotidien économique Les Echos, que personne ne saurait taxer de pro-ouvrier, titrait le 29 juillet qu'ils étaient "érigés en outil de management", c'est-à-dire de gestion des intérêts financiers des entreprises.