Ministère du Travail : Picsou a encore frappé07/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1827.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ministère du Travail : Picsou a encore frappé

Le changement de société de nettoyage au chantier de la Tour Mirabeau (Paris XVe), intervenu au 1er août 2003, a été l'occasion pour le ministère du Travail de baisser les prestations demandées, de plus de la moitié: les bureaux ne seraient plus passés à l'aspirateur que deux fois par semaine au lieu de tous les jours, les poussières ne seraient plus enlevées qu'une fois par semaine au lieu de tous les jours. Et cela, exception faite des bureaux des "grosses têtes", à peine une demi-douzaine sur onze étages, qui eux, comme par hasard, ont un besoin incontournable de bureaux propres. Et il en sera de même pour les salles de réunion. Quant aux gros travaux, ils ne seraient plus faits régulièrement, mais "à la demande"... le plus souvent quand il est déjà trop tard et que la situation est devenue irrécupérable.

À l'annonce orale des conséquences pour le personnel du ménage: risque de mutation de la moitié de ceux qui travaillent sur le site, les employés de ménage se sont mis en grève. Et le ministère du Travail, à la pointe de la régression sociale, a laissé venir des briseurs de grève, amenés par la nouvelle société. Au bout de trois jours, ayant eu l'assurance verbale que les mutations n'interviendraient pas sans paiement des jours de grève, le personnel de ménage a repris le travail. Mais le ministère n'est pas revenu sur la baisse des prestations. Cela concerne tout le personnel de la tour, car les autres sociétés occupantes risquent de s'aligner (CSA, PNUD, DEXIA, etc.). Ce personnel apprécierait peu de goûter à la poussière sous prétexte d'économies. Surtout que les vingt millions d'euros de propagande dépensés par le ministre du Travail contre nos retraites, ne sont pas oubliés.

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