Les promesses de Raffarin pour le budget 2004 : Des cadeaux aux riches07/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1827.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les promesses de Raffarin pour le budget 2004 : Des cadeaux aux riches

Raffarin a confirmé qu'il baisserait l'impôt sur le revenu "d'au moins 1%". Cet impôt avait déjà été réduit l'an passé. Et à chaque fois il s'agit d'un cadeau aux plus riches: ceux pour qui 1% des impôts peut représenter une somme très rondelette. A cela, il faut ajouter les baisses des charges patronales ainsi que plusieurs projets de loi d'allégement fiscal, toujours en faveur des plus aisés. L'ensemble représente au total un montant de deux milliards d'euros de réduction des charges pesant sur ceux qui ont de bons revenus et, parmi eux, les plus riches du pays. Enfin, la baisse de l'impôt sur la fortune, elle aussi en projet, est en bonne voie.

Parallèlement à cette générosité envers les riches, Raffarin et ses ministres imposent aux salariés du secteur public des restrictions au niveau des effectifs et des salaires. Après avoir parlé de "ne remplacer qu'un départ à la retraite sur deux", ce qui correspondait à une suppression de 30000 postes pour 2004, le gouvernement, rendu prudent par les récents mouvements, n'envisagerait plus qu'une diminution de 5000 postes. Cela dit, 5000 emplois de moins, c'est une diminution cinq fois plus importante que celle de l'an dernier (environ 1000 suppressions de postes). Et cela s'accompagnerait d'un quasi blocage des salaires des fonctionnaires.

Quand Raffarin déclare que le gouvernement ne dépensera pas "un euro de plus" en 2004 par rapport à 2003, cela ne signifie pas qu'il se montrera moins généreux à l'égard du patronat et des riches, mais qu'il rognera un peu plus sur les revenus des salariés qui dépendent de lui, et qu'il réduira les services publics. Il claironne, aujourd'hui, qu'il augmentera le budget de l'Éducation nationale de 2,8% (ce qui est bien en dessous de ce qui serait nécessaire) ou bien celui de la recherche de 3,9% (ce qui, après la baisse de 2003, correspond à un budget inférieur à celui de 2002), mais celui de l'armée augmentera, lui, de 7%...

Les promesses budgétaires de Raffarin pour 2004, ne sont pas des avancées. Au mieux, elles atténuent les reculs annoncés, à condition que ces promesses ne s'envolent pas le temps passant. Sous le feu d'une situation sociale plus tumultueuse qu'il ne l'avait prévu, Raffarin a dû lâcher du lest. Mais il n'abandonne pas ses projets de régression sociale.

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