Vistéon Gondecourt (Nord) : Non aux licenciements et aux baisses de salaires !14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vistéon Gondecourt (Nord) : Non aux licenciements et aux baisses de salaires !

Vistéon, équipementier automobile présent dans le monde entier, profite de la baisse de production dans l'automobile pour mettre en route un nouveau plan de suppressions d'emplois : il prévoit de supprimer 101 emplois à Gondecourt dans le Nord, (la direction parle déjà de 90 suppressions supplémentaires par la suite), de fermer le site de Flins (avec environ 50 emplois) dans la région parisienne et de supprimer 18 emplois à Rennes. Il prévoit aussi de délocaliser huit postes de comptabilité en Hongrie.

En plus, les directeurs veulent modifier 125 contrats de travail pour amputer de 20 % environ la paye de ceux qui seraient forcés de passer de week-end ou de nuit en 2 x 8. Et déjà, des centaines d'intérimaires ont été jetés dehors et privés de leur salaire.

Vistéon est un habitué des plans anti-sociaux. Depuis quelques années, le trust n'a pas arrêté de fermer des usines ou de supprimer des centaines d'emplois, notamment en France : La Verpillère, près de Lyon, en 2004, Bellignat dans l'Ain et Brebières près de Douai en 2007. Des centaines d'emplois ont aussi été supprimés à Rougegoutte, près de Mulhouse en 2006, à Charleville en 2007, à Harnes dans le Pas-de-Calais en 2008.

En 1999, ce groupe employait 80 000 personnes pour un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars environ. En 2007, il n'employait plus que 35 000 personnes mais était encore plus profitable avec 11 milliards de dollars de chiffre d'affaires, passant ainsi de 250 000 dollars de chiffre d'affaires par salarié à plus de 314 000.

La sécurité est délaissée et il y a beaucoup d'accidents. Un camarade est mort sur une machine, en septembre 2007 à Gondecourt. Mais qu'importe pour la direction, qui ne nous parle que de sacrifices, d'amélioration de la productivité, de modération salariale, de chasse aux temps morts, ou de la réduction des coûts et de suppressions de postes. Les " responsables " de l'usine ne sont en fait responsables que des profits des actionnaires, notamment du fonds d'investissement Pardus.

Alors, ne faudrait-il pas que les travailleurs prennent aussi leurs responsabilités, en défendant collectivement leurs intérêts ?

Partager