Réduction des aides aux handicapés : Une tentative de s'en prendre aux plus fragiles14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réduction des aides aux handicapés : Une tentative de s'en prendre aux plus fragiles

Depuis le 1er janvier, des familles ont découvert que les frais de transport des personnes handicapées dont elles avaient la charge, entre leur domicile et leur centre de soins, ne leur étaient plus remboursés que très partiellement.

Auparavant, ce coût des transports était pris en charge à 100 % par l'assurance-maladie, sur simple avis médical. Ces remboursements sont désormais intégrés dans la prestation de compensation du handicap (PCH) qui les plafonne à 200 euros par mois. Selon le président de l'Association des paralysés de France, cette somme est consommée en seulement cinq jours pour des enfants habitant à 30 kilomètres de leur école.

La décision avait été prise par décret en février 2007, avant l'élection de Sarkozy à la présidence, par le gouvernement Villepin. Le gouvernement actuel avait tenté de noyer le poisson en créant un groupe de travail devant s'occuper du problème. Les travaux de ce groupe, comme il était à prévoir, n'ont rien donné.

Dans ses voeux du 31 décembre, Sarkozy affirmait qu'il ne laisserait pas " les plus fragiles se débattre seuls dans les pires difficultés ". Pourtant dès le lendemain certaines caisses primaires d'assurance-maladie ont mis en application le désengagement de la Sécurité sociale.

Devant le tollé provoqué par la mise en place de cette mesure, la secrétaire d'État à la Solidarité, Létard, a affirmé qu'il s'agissait d'" une initiative contraire aux instructions constantes du gouvernement ". Elle avait pourtant bien été décidée par un gouvernement dans lequel siégeait Sarkozy. Et c'est bien l'amplification des protestations qui pourra contraindre le gouvernement à se désavouer, et à reculer.

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