Les prix des billets TGV ont augmenté mardi 13 janvier d'en moyenne 3,5 %. Mais cette augmentation est variable selon les trajets et peut donc être bien supérieure sur certains.

La direction de la SNCF essaie de justifier ces hausses par la nécessité d'un plan d'investissement de 740 millions d'euros pour les TGV, dans lesquels elle créerait en 2009 plus de 3,3 millions de places supplémentaires. Que la SNCF veuille créer des places dans les TGV, on le comprend puisque l'association UFC-Que Choisir estime que, sur chaque billet de TGV vendu, la SNCF réalise une " marge très confortable de 25 % " ! Mais pour elle c'est aux usagers de payer ces investissements, sans toucher à ses profits qui sont pourtant substantiels. En 2007 elle a fait 930 millions d'euros de bénéfices et a pu reverser à l'État, son actionnaire principal, environ 150 millions d'euros de dividendes, sans parler des péages reversés à Réseau Ferré de France (RFF), qui finissent eux aussi par arriver dans les caisses de l'État.

Pour la banlieue parisienne, les tarifs des trains augmenteront en juillet 2009, à la suite du vote du STIF en décembre. Le montant de ces augmentations est encore à établir, mais il variera entre 4 et 6 %. Il sera donc bien supérieur à l'inflation " officielle ". Ces augmentations seraient rendues nécessaires par la remise à niveau des infrastructures, prétend la SNCF.

En tout cas, la direction de la SNCF ne risque pas d'invoquer les augmentations de salaire ou les frais de personnel pour justifier ces hausses. Pépy, le président de la SNCF, aura bien du mal à faire accepter aux cheminots, dont le nombre est en diminution constante, qu'il est normal que les tarifs augmentent. Quant aux usagers, ils ne peuvent dans ces conditions que se sentir roulés !