Réforme du permis de conduire : Permis "light" et tarifs lourds14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réforme du permis de conduire : Permis "light" et tarifs lourds

Le Premier ministre François Fillon a présenté mardi 13 janvier la réforme du permis de conduire promise par Sarkozy depuis plus d'un an. En fait de changement, la montagne a accouché d'une souris.

Certes, quelques modalités de l'ancien permis ont été dépoussiérées. Ainsi, il est prévu que l'examinateur juge les compétences globales du candidat et ne le recale pas sur un point de détail, comme un créneau raté. Par ailleurs, la conduite accompagnée pour les jeunes de plus de 16 ans et qui ont déjà effectué vingt heures de cours serait généralisée.

Le but affiché est d'augmenter le taux de réussite au premier passage du permis de conduire, qui est actuellement de 54 %, ce qui à la fois diminuerait le prix à payer pour un certain nombre de candidats et permettrait de raccourcir les délais d'attente avant de pouvoir passer l'épreuve. À travers ce permis allégé, le gouvernement dit aussi espérer limiter le nombre de conducteurs qui roulent sans permis.

En ce qui concerne le prix, rien n'est changé. Le gouvernement met bien en avant son " permis à un euro par jour ", le candidat pouvant obtenir un prêt à 0 % dont l'État se portera garant. Mais il faudra bien le rembourser, et comme le coût du permis restera toujours aussi élevé, entre 1 200 et 1 500 euros, cela continuera à dissuader nombre de jeunes sans revenus de le passer.

À notre époque, l'automobile est souvent devenue indispensable, en premier lieu pour aller travailler, et cela d'autant plus que le réseau de transports en commun est loin d'être suffisant. L'apprentissage de la conduite automobile devrait faire partie de l'enseignement obligatoire dispensé gratuitement dans les collèges et les lycées, comme l'est celui du code de la route dans une certaine mesure. Cela existait en partie dans le passé, où bien des garçons l'ont obtenu durant leur service militaire. Pourquoi ne pas ouvrir cette possibilité à tous, garçons et filles, par le biais de l'enseignement ? Ce serait en outre une garantie que tous les jeunes reçoivent une formation complète, même ceux qui n'ont pas d'argent, et nul doute que cela augmenterait la sécurité routière. Mais pour le gouvernement, il n'est pas question d'ouvrir les crédits pour cela.

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