SNCF Paris Gare Saint-Lazare : La grève a porté ses fruits14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Paris Gare Saint-Lazare : La grève a porté ses fruits

Mardi 13 janvier, les conducteurs de la gare Saint-Lazare à Paris en grève depuis le 14 décembre ont décidé de cesser leur mouvement, la direction ayant reculé sur une partie de leurs revendications concernant les charges de travail.

La veille, 75 conducteurs avaient voté la reconduction de leur mouvement. Puisque la direction ne voulait rien céder, pourquoi, eux, devaient-ils cesser leur mouvement sans avoir obtenu satisfaction, alors qu'ils font fonctionner tout le réseau ? La grève a été bien suivie et dans la journée de lundi, des cheminots de la gare, travailleurs de l'accueil banlieue, grandes lignes, de la manoeuvre, des départs des trains, etc., se sont eux aussi mis en grève, obligeant la direction à fermer le service accueil.

À l'accueil justement, la direction voudrait que les cheminots affichent en permanence un sourire face à des voyageurs mécontents des retards, des trains modernes qui n'arrivent jamais, des vieilles voitures Corail peu entretenues parce que condamnées. Et il leur faudrait porter un badge " à votre service ", alors que c'est le service qui fait défaut !

Même l'alimentation électrique " est usée ", selon le terme employé par la SNCF. La sous-station électrique d'Asnières est en bout de course et n'a besoin d'aucun saboteur pour refuser d'alimenter suffisamment les caténaires. L'augmentation du nombre de trains à certaines périodes s'est faite sans aucun moyen supplémentaire, c'est-à-dire avec une surcharge de travail pour les conducteurs.

À la Traction, les travailleurs sont allés rendre visite au chef de dépôt puis au chef de région, avec toujours les mêmes questions : quels moyens supplémentaires vont être mis en place pour faire plus de trains ? Les arrivées annoncées d'agents de conduite, c'est pour quand ? Ils seront combien ? Nous exigeons des journées de travail correctes.

Lundi soir un conducteur de train était agressé. Nombreux ont été ceux qui ont fait porter la responsabilité de cet acte à la direction de la SNCF qui n'a de cesse de monter le mécontentement des usagers contre les cheminots. Mardi 13, par solidarité avec le camarade agressé, au fur et à mesure que les cheminots apprenaient la nouvelle, ils cessaient le travail. Il devenait impossible d'assurer le moindre train et la direction SNCF fermait la gare Saint-Lazare. C'est alors seulement que la direction, craignant à juste titre que le mouvement s'approfondisse, a cédé des avancées pour les conducteurs, qu'elle refusait depuis quatre semaines !

Partager