Les chiffres officiels concernant le chômage sont tombés. Même trafiqués comme toujours, ils montrent que, loin de régresser comme le gouvernement le prétendait, le nombre de chômeurs a augmenté de 4 % en un an, atteignant 4 103 000 inscrits à Pôle emploi. Toutes les générations et toutes les catégories sont touchées. S'ajoute à cela l'augmentation de 7,9 % de l'emploi intérimaire, et celle de près de 15 % des emplois temporaires.
Il y a quelques semaines, le ministre Laurent Wauquiez avait présenté les allocataires en fin de droit comme des « assistés », qualifiant ce qu'il appelait les « dérives de l'assistanat », de « cancer de la société ». Mais les chômeurs ne sont pas des assistés. Ils n'ont pas choisi la situation dans laquelle ils se trouvent. Elle leur a été imposée. Ils veulent au contraire un vrai travail, un salaire qui permette de vivre. Alors plutôt que de s'en prendre aux chômeurs, comme le font Wauquiez et ses acolytes, c'est contre les capitalistes et les banquiers, responsables de la crise, qu'il faudrait se retourner.