ICTS Roissy : La sûreté aéroportuaire, pas pour les salariés03/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2244.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ICTS Roissy : La sûreté aéroportuaire, pas pour les salariés

Les employés d'ICTS assurent une partie des multiples activités sous-traitées par l'aéroport de Roissy au fil des années. Payés au smic ou à peine plus, souvent à temps partiel et avec des horaires démentiels, ils sécurisent les avions, manipulent et vérifient les bagages qui vont en soute. Ils contrôlent aussi les passagers et leurs sacs avant l'embarquement.

L'aéroport travaillant presque 24 h sur 24, il faut être présent tout le temps. Mais la direction en rajoute encore. Elle impose massivement des temps partiels même à ceux qui habitent loin ou aimeraient des temps pleins. Pire, après avoir demandé à certains de ne venir que quatre heures par jour en juin, elle a attribué aux mêmes des amplitudes de onze heures par jour en juillet !

Un horaire de onze heures est non seulement du délire, mais illégal. L'horaire maximum dans la Sûreté est de dix heures par jour. Pas de problème pour cette direction : en intercalant une coupure d'une heure, le tour est joué. Mais avec onze heures de présence, plus le temps de transport, plus le temps de sommeil, il reste peu de temps pour vivre.

La direction d'ICTS distribue régulièrement des sanctions ou des rappels à l'ordre pour des motifs futiles ou faux. On a vu par exemple un « avertissement pour absence injustifiée »... alors que la personne était présente, en repos, ou hospitalisée ! Elle ne s'arrête pas là. Elle a retiré de son poste une salariée, ne lui donnant plus de travail parce qu'elle réclamait la reconnaissance de sa qualification. Elle a mis à pied des salariés qu'un chef ne supportait plus ou a poussé à bout des agents jusqu'à ce qu'ils tombent en dépression... Cela s'appelle du harcèlement.

Même si dans les entreprises de sûreté de la zone aéroportuaire ce n'est pas la joie, chez ICTS, c'est pire encore. Il y a déjà eu des grèves. Il y en aura encore, il n'y a que ce langage que les patrons comprennent.

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