Famine dans le nord-est de l'Afrique : Grands discours pour petites aides03/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2244.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Famine dans le nord-est de l'Afrique : Grands discours pour petites aides

Dans la Corne de l'Afrique, et plus particulièrement en Somalie, 12 millions de personnes souffrent de famine ; 500 000 enfants sont en danger de mort. Les organisations humanitaires s'alarment : il faudrait au moins 1,32 milliard d'euros pour nourrir les populations affamées d'ici novembre, et certainement plus ensuite en attendant les récoltes. Or, les sommes promises par les États n'arrivent qu'au compte-gouttes.

Sur les vingt pays donateurs, la France n'a promis dans un premier temps que 10 millions d'euros. Devant le scandale que représentait cette somme, le gouvernement a multiplié par trois le montant de l'aide, mais il n'a versé pour l'instant que 3,7 millions, moins que n'a coûté à lui seul le défilé du 14 juillet évalué à 4 millions d'euros !

Pour tenter de masquer la faiblesse de ce don, Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, s'agite beaucoup. Tribune libre dans la presse, dans laquelle il parle d'urgence et évoque des solutions pour... 2050. Au nom du G 20, dont la France assure cette année la présidence, il a aussi convoqué, toujours dans l'urgence comme il fallait s'y attendre, une réunion internationale à Rome le 25 juillet, qui n'a évidemment débouché sur rien.

Les réunions internationales se succèdent pour discuter des moyens à long terme de conjurer les famines dans cette région du nord-est de l'Afrique, voulant soi-disant réformer l'agriculture, mais en oubliant au passage que de grands groupes capitalistes internationaux ont fait main basse sur des centaines de milliers d'hectares pour leurs cultures industrielles, au détriment des cultures nourricières.

Pour ces gens-là, la seule urgence est de se faire mousser. Les pauvres de la planète peuvent continuer à mourir de faim, en silence des mois durant puis dans le tintamarre médiatique quand les politiciens des grandes puissances décident de s'en mêler. Triste spectacle.

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