Groupe PSA : Projets de fermeture pour les travailleurs, millions accumulés pour les patrons03/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2244.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe PSA : Projets de fermeture pour les travailleurs, millions accumulés pour les patrons

Le groupe PSA a dévoilé ses résultats financiers pour le premier semestre 2011, et le moins que l'on puisse dire est qu'ils constituent une excellente nouvelle pour les actionnaires.

PSA a en effet vu son chiffre d'affaires grimper de près de 10 % par rapport à la même période de l'an dernier -- déjà exceptionnelle -- et affiche un profit de 806 millions d'euros en six mois, en hausse de 18,5 %.

En même temps qu'elle annonçait ces bonnes nouvelles aux actionnaires, la direction du groupe s'empressait d'y mettre un bémol, expliquant que les conséquences du séisme au Japon, qui a interrompu la fourniture de certaines pièces, ainsi que le renchérissement des matières premières, lui coûtent cher et impacteront les bénéfices du semestre à venir. Sans compter une baisse des ventes du groupe au mois de juin -- tendance qui n'a pas de raison de s'inverser, vu l'état du pouvoir d'achat des consommateurs.

Ces annonces moroses (qui ont d'ailleurs provoqué un véritable dévissage du cours de l'action PSA à la Bourse) permettent à la direction de noircir le tableau dans un contexte bien particulier. Rappelons que PSA a décidé en secret, comme cela a été révélé par la CGT, de fermer trois usines, dont celle d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne. Pour des raisons de communication, il est donc préférable pour le groupe de montrer une situation « difficile », plutôt que d'annoncer des fermetures d'usines dans un contexte où l'argent coule à flot.

Mais quelles que soient les difficultés passagères du constructeur, elles ne tromperont personne. En dix années de bénéfices presque ininterrompues, combien de milliards ont été accumulés dans les caisses du groupe ? Ce trésor de guerre, dont PSA se vantait encore tout récemment, est mille fois suffisant pour assurer du travail à tous les ouvriers, sans une seule suppression d'emploi.

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