LU - Château-Thierry (Aisne) : Défendre les emplois et les salaires03/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2244.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LU - Château-Thierry (Aisne) : Défendre les emplois et les salaires

En novembre 2007, Danone a vendu au second groupe mondial de l'agro-alimentaire, Kraft Foods, l'ensemble des neuf usines de production des gâteaux LU. Danone, toujours soucieux de son image sociale, avait insisté auprès des syndicats, soulignant qu'une clause introduite par ses soins, garantissait que le repreneur ne toucherait pas aux effectifs pendant trois ans. La réalité a été tout autre : les effectifs n'ont pas cessé de diminuer et les conditions de travail se sont détériorées. Le délai de trois ans est aujourd'hui largement dépassé et, depuis le début de l'année, une réorganisation se met en place.

Aujourd'hui, dans le secteur du chocolat, du café, du biscuit, de la boulangerie industrielle et dans celui de la confiserie et des chewing-gums, le groupe envisage de rationaliser ses productions à l'échelle européenne. Les objectifs des dirigeants de Kraft Foods sont dévoilés au compte-gouttes. Si pour le moment aucun plan n'est mis en place, il n'empêche que chaque information propage des inquiétudes quant à l'avenir de certaines usines qui pourraient être fermées pour assurer des profits prévus en augmentation de 11 % à 13 % pour l'année 2011.

Pour tenter de justifier sa politique, la direction européenne de Kraft Foods ne cesse de communiquer sur une conjoncture économique difficile et, comme elle l'écrit, sur « une rupture dans les comportements des consommateurs qui cherchent de plus en plus à rationaliser et optimiser leurs achats au détriment des achats d'impulsion ».

Les « impulsions » de Fraft Foods sont elles apparues quand il a été décidé, en juin dernier, de céder à Faure et Machet Logistic les deux derniers entrepôts appartenant à LU situés à Satolas-et-Bonce dans le département de l'Isère et Moissy-Cramayelle en Seine-et-Marne. Les travailleurs de Satolas ont réagi immédiatement et, bien que peu nombreux, trente-trois à l'effectif, ils se sont tous mis en grève.

La direction générale s'est alors lancée dans une série d'auto-justifications que personne n'a crues. Cela a redonné du tonus à celles et ceux comptant sur une réaction plus générale pour contrer la réorganisation de Kraft Foods. En effet, quand on constate les réactions de la direction face à un mouvement de 33 travailleurs, nous nous disons qu'à 3 815 nous représentons une force. Cette première réaction devra être suivie de bien d'autres pour défendre nos emplois et nos salaires.

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