De Conforama à Marionnaud, en passant par Fabio Lucci, plusieurs grèves dans le secteur privé montrent que les salariés n'en peuvent plus de l'insuffisance de leurs salaires. Il en est de même pour les salariés de la Fonction publique dont les syndicats, en négociation salariale avec le gouvernement, dénoncent un recul d'au moins 6 % du pouvoir d'achat sur quelques années. Qu'ils soient du privé ou du public, tous les travailleurs subissent, avec l'accélération des hausses de prix, un véritable écroulement de leur pouvoir d'achat. Pour les bas salaires, pour ceux qui sont payés au smic et, à plus forte raison, pour ceux qui, précaires, ne touchent même pas le salaire minimum, la situation devient catastrophique.
Pendant les jours qui viennent, entre la réception des dirigeants syndicaux par Sarkozy et les débats consacrés au pouvoir d'achat à l'Assemblée nationale, on va nous gorger de mots, avec des mesures ridicules comme le rachat des jours de RTT - alors que deux tiers des salariés n'en ont même pas - ou la réduction du dépôt de garantie pour un logement de deux mensualités à une seule ! Une mesure dérisoire que les bailleurs n'appliqueront pas et qui ne changera rien au fait que le loyer d'un logement digne de ce nom n'est pas à la portée d'un salaire moyen.