La flambée des prix19/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2055.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La flambée des prix

Les prix flambent mais il y a pourtant des économistes qui ont le toupet de nous dire, indice Insee à l'appui, qu'ils n'augmentent pas plus vite que l'inflation. Cet indice Insee est pourtant tellement contesté que Sarkozy en personne a demandé, en novembre, la mise en place d'un nouvel " indice du pouvoir d'achat qui corresponde enfin à la vie quotidienne des Français pour qu'ils aient le sentiment qu'on ne se moque pas d'eux ".

Et pour tous les économistes du ministère des Finances, la lecture du Nouvel Observateur du 13 décembre devrait être édifiante. Ce journal publie un listing émanant d'un supermarché retraçant l'évolution sur trois ans des prix de plus de 250 produits de grande marque vendus dans les grandes surfaces.

Dans cet hypermarché, les olives vertes dénoyautées ont augmenté de 51,5 % et un steack haché présenté comme extramoelleux, de 42,7 %. Les filets de maquereaux coûtent + 35,9 %, les coquillettes ont grimpé de 32,8 %. Les " pailles d'or " de LU coûtent + 34 %, les Mikado + 32,8 % et le thé LU + 25,2 %. C'est aussi le cas pour une bouteille de Volvic (+ 26 %), les rillettes (+ 31 %), le saucisson (+ 24 %) ou encore le thon (+ 23 %). Comme l'écrit le journaliste du Nouvel Observateur, on ne devrait plus parler de flambée des prix mais d'incendie, précisant qu'en trois ans, ceux-ci ont augmenté en moyenne de 11,5 %, deux fois plus que l'indice Insee pour la même période !

Pendant ce temps, le gouvernement prétend que le pouvoir d'achat serait sa préoccupation principale. Fin novembre, Sarkozy et sa ministre des Finances, Christine Lagarde demandaient " une modération tarifaire " aux géants de la distribution mais en attendant un geste des Leclerc et autres Auchan, ils se sont contentés de proposer un " observatoire des prix et des coûts ".

Le secrétaire d'État au Commerce, Luc Chatel, s'est fait fort d'obtenir une baisse des prix dans les hypermarchés dès le début 2008, grâce à son projet de loi sur " les relations entre la grande distribution et ses fournisseurs ", qui en fait devrait donner encore plus de liberté aux grandes surfaces pour fixer leurs prix. Mais d'ores et déjà, Édouard Leclerc trouve que le gouvernement ne va pas assez loin... sous-entendant que lui aussi ne pourra pas aller très loin dans la baisse de certains prix.

En 2008 comme en 2007, malgré les promesses du gouvernement, les prix continueront à flamber, même s'il y a un nouvel indice, même si les Leclerc et autres hypermarchés nous vantent leurs prix cassés et leurs promotions. C'est cela le quotidien de la majeure partie de la population laborieuse, et face à des gens qui peuvent augmenter les prix comme ils le veulent, il est vital d'imposer l'augmentation des pensions et des salaires.

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