Taux du livret A : Encore un hold-up annoncé sur les économies des salariés19/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2055.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taux du livret A : Encore un hold-up annoncé sur les économies des salariés

Selon les règles en vigueur depuis 2004, les intérêts sur le livret A de Caisse d'Épargne devraient passer de 3 % actuellement à 4 % au 1er février 2008. Une formule compliquée prévoit en effet une revalorisation automatique du taux du livret A de façon à empêcher que les sommes qui y sont déposées soient trop rognées par l'inflation sans pour autant être rémunérées comme un placement financier.

Mais voilà que l'ampleur de la revalorisation automatique apparaît cette année trop importante pour messieurs nos gouvernants. Il serait donc question carrément de ne pas appliquer la règle en question. Ce serait un mauvais coup de plus contre les classes populaires car la grande majorité des 45 millions de personnes qui détiennent un livret A sont des personnes modestes qui ont mis là toutes leurs économies. Ce sont eux qui ne sont pour rien ni dans la hausse des prix, ni dans la crise financière, qui devraient encore être ponctionnés.

L'excuse est toute trouvée : c'est pour le bien des classes populaires que l'on limiterait la revalorisation du taux du livret A car, l'argent déposé sur ces livrets servant entre autres à financer le logement social, le taux en question commande le coût du financement du logement social et même le poids de la charge de la dette des HLM.

C'est se moquer du monde que de faire croire que c'est ce coût qui pourrait entraver la construction de logements sociaux alors que depuis vingt ans la construction de logements est scandaleusement ralentie. Mais il faut remarquer que l'État, encore une fois, ne met pas un sou, et qu'il laisse financer les logements sociaux par les économies des classes populaires. L'argent de l'État, qui provient des impôts payés, faut-il le rappeler, essentiellement par celles-ci, est de plus en plus détourné au profit des riches et du grand patronat. Mais le gouvernement rogne sans vergogne tout ce qu'il peut, aux frais de la population laborieuse !

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