Boutiques de la tour Eiffel : Grève pour 300 euros23/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2421.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Boutiques de la tour Eiffel : Grève pour 300 euros

Jeudi 18 décembre, après une série de réunions sur les salaires, la grève était décidée par les 50 vendeurs des huit boutiques de la tour Eiffel. Le lendemain, l'ensemble des boutiques restait fermé.

Les grévistes s'indignent des salaires bloqués au smic depuis quatorze ans et du calcul de la prime sur objectifs qui est tel que ceux-ci sont inatteignables. Les conditions de travail sont à l'image du mépris de la direction : sans lieu pour se restaurer, les vendeurs se débrouillent pour manger dans les réserves des boutiques.

Comme l'a dit le représentant de la CGT Commerce : « Les salariés de la tour Eiffel sont l'exemple type des gens qui travaillent en nocturne, sept jours sur sept dont le dimanche, qui n'ont aucune rémunération supplémentaire et ne sont pas volontaires ».

Les grévistes revendiquent 300 euros d'augmentation de salaire et l'accès au restaurant d'entreprise au même tarif que les salariés de la tour. Ces boutiques de souvenirs génèrent 13 millions de chiffre d'affaires et plus d'un million d'euros de bénéfice par an, une fois déduites les royalties versées à la société concessionnaire de la tour Eiffel. Elles appartiennent au groupe Relay, lui-même propriété du groupe Lagardère. La direction a de quoi largement satisfaire les revendications.

Samedi 20 décembre, le patron de Relay débarquait sur le site et proposait 80 euros brut d'augmentation par mois. Choqués, les grévistes l'interpellaient à leur tour en lui demandant combien il gagnait. Sans surprise, il a refusé de répondre.

Les grévistes, conscients que Relay ne leur fera pas de cadeau, sont déterminés à se faire entendre. Et après plusieurs jours de grève, les encouragements des autres salariés de la tour qui viennent régulièrement aux nouvelles leur donnent le tonus.

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