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Dans les entreprises
DCNS, Lorient : Débrayages pour les salaires et l'emploi
Vendredi 13 décembre, à l'appel de la seule CGT, 200 personnes avaient déjà débrayé avant même l'annonce de DCNS. Dans les secteurs de production, là où les salaires sont les plus bas, beaucoup se sentaient exaspérés par le culot de la direction. Des travailleurs de la forme de construction des frégates ont alors pris l'initiative de lancer un débrayage pour le lundi matin suivant, sans même attendre un nouvel appel des syndicats. Dans les différents ateliers, la nouvelle s'est vite propagée et le 15 décembre, avec le soutien de la CGT, à nouveau 200 travailleurs ont débrayé pendant plus de deux heures. Le lendemain, les débrayages ont continué, avec plus de participants.
En plus d'exiger une augmentation des salaires, les travailleurs voulaient dénoncer l'intention de DCNS de sous-traiter entièrement un secteur de production, au lieu d'embaucher. Mercredi 17 décembre, de 10 h à 18 h 30, ils ont occupé le fond d'un bassin de construction pour empêcher la mise à l'eau d'une frégate qui devait sortir le lendemain.
Des NAO, qui se terminaient le jour même à Paris, il n'est rien sorti. La direction a campé sur ses positions, acceptant seulement de passer l'intéressement de 400 à 750 euros brut. Pour tous ceux qui avaient participé aux débrayages, le compte n'y était pas. Mais en l'absence de mouvement dans les autres sites, excepté à Ruelle, il semblait difficile de faire bouger DCNS. Il a été convenu de se retrouver après les vacances de fin d'année, afin d'envisager de nouvelles actions pour défendre les embauches et, pourquoi pas, pour rouvrir les NAO.
D'ici là, il faudra faire savoir aux autres sites qu'à Lorient et Ruelle des salariés ont montré la voie, face à une direction qui voudrait continuer tranquillement ses sales coups.