Hôpitaux de Paris : Les étudiants infirmiers en colère23/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2421.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hôpitaux de Paris : Les étudiants infirmiers en colère

Le jeudi 18 décembre, les étudiants infirmiers se sont retrouvés pour une manifestation en direction du siège de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), pour protester contre l'augmentation du coût des études en soins infirmiers à laquelle sa direction et le conseil régional d'Île-de-France ont l'intention de procéder.

En 2004, l'État s'était défaussé sur les régions du financement des études des futurs infirmiers. Et en 2012 la région Île-de-France, en accord avec l'AP-HP, a modifié ses critères de financement, aboutissant à la hausse actuelle.

Jusqu'à présent, un étudiant payait 184 euros par an de frais d'inscription, le reste étant pris en charge par la région, mais maintenant il est question de 8 000 euros ! Tous les étudiants ne sont pas concernés par cette augmentation, mais c'est le cas de plusieurs centaines, qui ont plus de 25 ans et sont sortis du système scolaire depuis un an. De plus, cette réforme devrait être appliquée avec rétroactivité. Ainsi les étudiants aujourd'hui en troisième année, qui ont commencé leurs études à moindres frais, devraient s'acquitter à présent de 24 000 euros de frais de scolarité : ce sont les plus révoltés.

Plus d'un millier d'étudiants se sont donc retrouvés dans une manifestation dynamique, avec banderoles, pancartes et slogans, jusqu'au siège de l'AP-HP où une délégation a été reçue. Les étudiants sont restés nombreux à attendre son retour. L'AP-HP se serait engagée à étudier les situations au cas par cas...

En tout cas ces étudiants, qui sont les futurs travailleurs des hôpitaux, peuvent déjà se rendre compte de la politique des pouvoirs publics, qui ne leur feront pas de cadeaux. Quand ils intégreront les hôpitaux, ils le feront sans illusions sur la politique d'économies menée, qui rend la vie des travailleurs hospitaliers plus dure. L'expérience sera utile pour les futures luttes à mener contre cette austérité qui ne dit pas son nom.

Les étudiants infirmiers ont raison de s'organiser dès à présent, et la manifestation du jeudi 18 décembre a été une bonne occasion de montrer leur détermination.

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