Bangladesh : Sécurité dans les usines de confection – de grandes déclarations... et après18/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2346.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Bangladesh : Sécurité dans les usines de confection – de grandes déclarations... et après

Soixante-quinze entreprises du vêtement, pour la plupart européennes, ont signé un accord par lequel elles s'engagent à faire respecter les règles de sécurité dans les entreprises textiles du Bangladesh qui travaillent pour elles.

L'accord ne porte que sur un millier d'usines « officielles », et non sur la cascade de sous-traitants, pratique généralisée au Bangladesh. Seules trois firmes américaines ont accepté de s'engager, les plus grandes, telles que Wallmart et Gap, affirmant qu'elles effectueront leurs propres contrôles sans se sentir liées par un quelconque accord.

Après avoir tenté de dégager leur implication dans les accidents dramatiques de ces derniers mois, qui ont fait plus de 1 200 victimes lors de l'incendie d'une usine à Tasreen et de l'effondrement du Rana Plaza dans la banlieue de Dacca, les grandes marques occidentales se sont senties obligées de redorer leur image. L'accord prévoit qu'une équipe d'inspecteurs indépendants devrait inspecter les usines de leurs fabricants locaux et, « si besoin est, des programmes de rénovations et de réparations seront mis en place ».

Si besoin est ? On estime que seules 10 % des usines de confection respecteraient des normes de sécurité, et le coût total des rénovations pourrait atteindre 2,3 milliards d'euros. Reste à savoir qui va les financer. Ce ne sont pourtant pas les fonds qui manquent à ces grandes marques : alors qu'en cinq ans le coût de revient des vêtements a augmenté de 0,8 %, leurs marges bénéficiaires, elles, se sont accrues de 67 %.

Quant aux inspections, il suffit de rappeler que les usines de Tasreen et du Rana Plaza avaient passé des contrôles avec succès.

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