C'est ce que l'on apprend avec la parution du classement annuel des fortunes françaises, effectué par l'hebdomadaire Challenges. Notons au passage qu'il s'agit presque exclusivement de propriétaires d'entreprises, et pas du tout des quelques sportifs qui gagnent très bien leur vie, mais restent loin derrière les capitalistes.

Ces 500 riches ont même battu le record depuis dix-huit ans qu'existe ce classement. Ils possèdent, au total, 330 milliards d'euros, ce qui fait quand même une moyenne de 660 millions d'euros chacun. De quoi voir venir malgré l'augmentation des prix...

Mais, même chez les riches, il existe des inégalités, qu'on n'ose pas qualifier de révoltantes ! En effet la richesse est de plus en plus concentrée entre les mains d'une toute petite minorité.

Les dix plus riches ont accumulé 135 milliards d'euros, trente milliards de plus en un an.

Dans ce classement, on retrouve, avec quelques variations en plus ou en moins, les mêmes fortunes que les années précédentes. En tête, avec 23,4 milliards d'euros, Bernard Arnault, qui dirige le groupe LVMH, surtout présent dans l'industrie du luxe ; sa fortune a augmenté de 3,1 milliards. Il est suivi de Liliane Bettencourt (L'Oréal) avec 23,2 milliards (+ 7,9 milliards). On retrouve ensuite Gérard Mulliez du groupe Auchan (Leroy Merlin, Décathlon, Kiabi etc.), qui émarge à 19 milliards d'euros (+1 milliard). Il y a aussi les Dassault, Peugeot, Pinault, et d'autres moins connus, comme Alain Wertheimer du groupe Chanel. Tous ces gens ont vu leur fortune croître au total de plus de 55 milliards d'euros en un an.

Pas mal, pour des patrons qui passent leur temps à se plaindre que les temps sont durs, en licenciant et en bloquant les salaires.

En tout cas, avec ce classement, on sait qui sont les vrais parasites, ceux qui vivent aux crochets de l'ensemble des travailleurs.