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Leur société
Cinq fruits et légumes par jour... : Pas à la portée de toutes les bourses
L'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) vient de publier son étude concernant l'évolution annuelle des prix à la consommation. Elle signale une augmentation spectaculaire, de 8 %, des prix des fruits et des légumes entre juin 2012 et juin 2013, alors que l'inflation moyenne est dix fois moins élevée, estimée à 0,9 %.
La première explication tient aux mauvaises conditions météorologiques de l'hiver et du printemps derniers. Le gel a par exemple limité la production de pommes, qui représentent la moitié des volumes de fruits vendus en France. L'offre ne suffisant pas à satisfaire la demande, les prix ont grimpé. Ceux des cerises, fraises ou melons ont battu des records pour les mêmes raisons. Par ailleurs, les légumes de printemps tardant à arriver sur les étals, ceux d'hiver ont continué à se vendre à des tarifs anormalement élevés.
Le froid et la pluie ne suffisent toutefois pas à expliquer cette hausse importante des prix des fruits et des légumes. La grande distribution a aussi sa part de responsabilité. Entre le producteur et le consommateur, les prix de ces produits frais peuvent doubler à chaque étape. C'est ainsi que des cerises achetées 2 euros à un producteur, se vendent 5 euros en grande surface, selon Luc Barbier, président de la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits).
Il paraît que manger des fruits et des légumes chaque jour, c'est bon pour notre santé, mais c'est bien trop cher pour beaucoup.
En tout cas, on constate qu'il y a bien loin de la hausse réelle des prix, en particulier des denrées alimentaires, à l'indice trafiqué de l'inflation qu'on nous sert à tout propos pour justifier le gel des salaires, des pensions ou la baisse de la rémunération du livret A.